"Depuis que je conduis des trains, je suis aux premières loges pour assister aux changements de saison. Et chaque jour, je peux admirer de magnifiques levers ou couchers de soleil."

Julie, conductrice de train au sein de la SNCB

Du secteur des soins de santé aux Chemins de fer. Un changement à première vue radical, mais pas pour Julie Verbeurgt. Intriguée par la technique et charmée par la vue à bord, elle s’est inscrite aux procédures de sélection. Depuis trois ans, elle figure parmi les plus jeunes conducteurs de train à la SNCB.

Bien que petite et menue, âgée de seulement 24 ans, Julie Verbeurgt se débrouille à merveille dans le poste de conduite. Depuis deux ans et demi, elle transporte quotidiennement des milliers de voyageurs entre Audenarde et les gares d’Eeklo, de Bruges et de Bruxelles. « Un travail très plaisant pour lequel je me lève volontiers tous les jours, dit-elle en souriant. Depuis que je conduis des trains, je suis aux premières loges pour assister aux changements de saison. Et chaque jour, je peux admirer de magnifiques levers ou couchers de soleil. ».

Intérêt pour la technique

L’aspect technique du métier lui convient également. Elle peut expliquer sans problème le fonctionnement du système de freinage et la signalisation. Elle aime résoudre seule un éventuel problème dans son poste de conduite. Une gageure pour quelqu’un qui ne connaissait rien en électricité ou en mécanique il y a quelques années. Julie : « À l'école secondaire, j’ai étudié les sciences humaines et ensuite les soins infirmiers pendant quelques années. Je n'avais dès lors aucun bagage technique lorsque j'ai postulé aux Chemins de fer. J’ai toutefois montré mon intérêt et cela s’est avéré suffisant. C’est tout à fait possible, si vous avez l’esprit ouvert. ».

En tant que candidate conductrice de train, Julie a retrouvé les bancs de l’école pendant environ un an. De la théorie, notamment sur le matériel ferroviaire et le fonctionnement général des Chemins de fer, en alternance avec des exercices sur simulateur et un stage pratique sous la supervision d'un conducteur expérimenté. « Mes connaissances étaient régulièrement testées. Je n'ai pu circuler seule sur le réseau qu’après la réussite de ma quatrième et dernière session d’examen. Logique, car les responsabilités sont énormes. ». Décrocher la licence de conduite ne constitue d'ailleurs pas la fin du parcours. Maintenant qu’elle est conductrice de train, elle suit encore régulièrement des sessions de recyclage, pour rafraîchir ses connaissances et découvrir de nouvelles technologies ou une autre ligne.

Selon Julie, le plus grand défi du métier est de rester concentrée. « Les signaux le long des voies se succèdent rapidement. Vous devez surveiller votre vitesse et les notifications sur votre écran, et vous devez freiner à temps lorsque vous approchez d’un point d'arrêt. Il est indispensable de garder tous les sens en éveil. C’est pourquoi nous ne circulons jamais sur le même trajet toute une journée. ».

Les femmes sont les bienvenues !

Pour Julie, il est regrettable, et même incompréhensible que les femmes conductrices de train soient en minorité à la SNCB. « Conductrice de train est le job idéal pour les femmes. Physiquement, ce n’est pas un travail tellement difficile, en tout cas pas en comparaison avec un travail à la chaîne ou dans le secteur des soins de santé. Les horaires irréguliers sont parfois incommodes, mais offrent également leur lot d'avantages. Vous travaillez entre six et neuf heures par jour, parfois très tôt le matin ou très tard dans l'après-midi, mais vous êtes libres à des moments où les autres travaillent. Je peux désormais faire du shopping en toute tranquillité. ». (rires)

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